vendredi 4 juin 2010

Berghain Massaker

Le Berghain en mode salon éléctroaccoustique était plein de gens un peu moins jeunes que d'habitude, voir même de vieux décatis de plus de 35 ans, mais pas seulement. J'avais personnellement la légère angoisse que le Caspar, après dix ans de pause, ne revienne un peu mou, du genre à jouer de la house hawaïenne au laptop... Pas d'inquiétude les chérubins, le retour du Massaker (vos missels page 281) était réglé comme du papier à musique qu'on aurait brûlé avec l'essence suintante d'une voiture syphonnée : le power sur les chapeaux de roue (ce batteur !), l'extase continue de la guitare qui visite tous les modes de l'explosion... Des enceintes mi-hibou mécanique, mi-machine de guerre (l'un n'empêchant pas l'autre ?) du Berghain, l'inneffable lyrisme primitif du Brötzmann oscillait sans fin, évoquant Hendrix et Neubauten à la fois, mélange inédit et proprement inégalable, d'une énergie très mâle... jusqu'au Massaker final. Caspar ist nicht tot... C'était un jour comme on n'en fait pas souvent. Je joins son clip à deux francs des années 90, à titre de témoin musical. Si vous parvenez à faire le pas conceptuel depuis le streaming en mauvaise qualité jusqu'à l'énergie du concert, vous y êtes.

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